Après la premiere secousse, à Oosaki on se croirait au crossing de Shibuya un vendredi soir.
Je quitte la foule de japonais choqués par cette réalité de danger de vivre sur une bombe à retardement, pour emboiter le pas vers chez moi.
J'ai bien compris qu'utiliser mon portable pour prendre des nouvelles de mes amis est impossible, alors j'enfourche mon vélo et file en direction de mon appart, faire l'état des lieux et balancer une salve de mail par internet.
Arrivé chez moi, j'assiste à spectacle de cambriolage. Sur le sol de la cuisine jonchent vaisselle cassées, casseroles, ustensiles et bouffe en tout genre. Dans le salon, je ne me sens un peu stupide d'être heureux de voir que ma télé est en place. J'avais bien fait de l'attacher au meuble avec les petites courroies fournies à l'achat.
Je rassemble les bouts de verres et de vaisselles, sort les jetter. Je prends le temps d'échanger deux trois mots avec la mama tenanciere du petit resto de quartier en bas de chez moi. C'est la premiere fois qu'elle vit un tremblement de Terre aussi impressionnant. Elle me montre la cuisine du resto baignant dans la soupe miso provenant de la marmitte renversée sur le sol.
Je re-rentre chez moi, m'affairant à remettre les objets en place. Les secousses on été si fortes qu'elles ont fait sortir la poussieres ses recoins innaccessible de mon appart. Il faut faire le grand ménage.
Mais la seconde grosse secousse me coupe dans mon élan de pragmatisme.
CRAAAAAckk, TATAnng TATAnng, mon petit immeuble de trois étrages se met à hurler à la mort sous le poids des nouvelles secousses toujours de plus en plus fortes.
Reflexe assimilé depuis les 4ans que je vis ici: Je me précipite dehors avec mes chaussures (sans avoir pris la peine poser le pot à brosses à dents que je netoyais) !
Dans la rue, le voisinage se rassemble paniqué.
Dans les escaliers, il y a ma vieille voisine qui chiale en tenant le mur de l'immeuble. Je lui dis de descendre, mais elle n'obtempère qu'après que j'ai élevé la voix pour couvrir le bruit des constructions craquantes et banlantes nous entourant.
1min plus tard, toute la ville s'arrete doucement de trembler, mais des secousses plus ou moins fortes continuent de nous remettre sur le qui-vive tous les quarts d'heure. (Pendant que j'écris ce deuxieme post, j'ai du sortir 3 ou 4 fois de mon apart !!!
La télé braille derriere moi les dernieres news. Les présentateurs portent tous des casques de chantiers sur la tête. Je ne peux pas m empecher de trouver ca un peu ridicule. Les images du nord du JApon et des tsunamis sont impressionnantes On peut se sentir chanceux nous les Tokyiotes.
Ah, un autre trembleent ! Je vous laisse !
A bientot !